La convalescence du pied droit a été compliquée. Les premières nuits après l’opération ont été horribles : pansement méga serré, chaleur (environ 35 degrés), les médicaments prescrits à la place du paracétamol – puisque j’y suis allergique – ne faisaient pas effets puisque la douleur s’est réveillée environ 3/4 jours après, c’était horrible ! J’en étais à la limite de pleurer.
Finalement, j’ai pris de la morphine – même si je voulais éviter cela – qui m’a soulagée. Pendant les trois premières nuits suivant l’opération, je devais me lever toutes les 30 minutes pour marcher car j’avais l’impression que mon sang ne circulait plus malgré les piqûres d’anticoagulant que l’infirmière venait faire tous les jours. Je voyais et sentais la veine de mon pied battre tellement mon pansement était serré… Bref, c’est un mauvais souvenir. Je suis aujourd’hui persuadée que la canicule a compliqué la convalescence car pour l’opération du deuxième pied, mes sensations étaient totalement différentes. J’étais pourtant sereine avant cette première opération car j’avais confiance en mon chirurgien et son équipe. De plus, j’avais eu le retour de connaissances opérées par ce docteur avec la même technique et pour qui la convalescence c’était très bien passée. Toutefois, ces personnes ont eu une chirurgie un peu moins lourde que la mienne et n’ont pas été opérées en période de forte chaleur. J’en reviens toujours à la même conclusion : il ne faut pas se comparer car beaucoup de choses peuvent influer sur la guérison (météo, état mental, respect des consignes…).
Après 5 jours :
j’ai enfin réussi à dormir plusieurs heures d’affilées sans devoir me lever. Soulagement !
Après 10 jours :
j’arrivais à marcher sans béquille mais pas très longtemps comme conseillé par le médecin. La chaleur était toujours aussi étouffante (40 à 45 degrés), il me tardait de retirer mon pansement et mettre mon pied dans l’eau mais il faudra encore patienter.
Après 4 semaines :
j’ai retiré le pansement (voir photos, ci-dessous) j’étais un peu effrayée de l’écart important entre mon gros orteil et mon pied mais cela est normal. Lorsque vous retirez le pansement, il est important de conserver l’orthèse faite par le kiné car il faudra la replacer tous les jours lorsque vous referez votre pansement jusqu’à voir le chirurgien.
Pour retirer le pansement, vous pouvez soit faire appelle à une infirmière, soit le faire seul. Le chirurgien prescrit une ordonnance pour qu’une infirmière vienne, certainement en cas de troubles cicatriciels.
Infirmière :
Une infirmière est venue pour m’aider à retirer le pansement. Je dis m’aider car elle a essayé de le retirer en décollant chaque couche du pansement. Il y avait une épaisseur tellement importante que je craignais d’y être encore le lendemain. Surtout, elle me faisait mal lorsqu’elle appuyait pour avoir la force de le retirer. J’ai préféré prendre mes ciseaux de couturières et couper le pansement. Malgré cela, il a été difficile d’y venir à bout. Les couches de pansements étaient nombreuses. Après 20 bonnes minutes, j’ai réussi à enlever le pansement ; les fils sont partis avec, il n’y avait plus qu’à désinfecter, nettoyer le pied et refaire le pansement (voir photo, ci-dessous).
Après 5 semaines :
J’avais sans doute mal écouté les instructions du chirurgien. Mon cerveau était resté bloqué sur 4 semaines sans trop marché. C’est pourquoi, j’ai décidé d’augmenter mes séances de marches. En discutant avec une telle ou une telle opérée à l’aide de la méthode classique et qui avait des vis, j’avais l’impression de trop m’écouter en marchant si peu moi qui avant marchais facilement 20 km par jour.
Je suis allée me promener à Nancy dans le parc de la pépinière (pour ceux et celles qui connaissent) jusqu’à la place Stanislas. Avec du recul, je me dis que j’ai peut être abusé, ce qui expliquera peut-être le retard de consolidation de ce pied et le fait qu’il soit régulièrement gonflé.
Après cela, je suis rentrée à Paris où forcément, on est tenté de marcher plus ; j’ai l’habitude de m’y déplacer uniquement à pied, à bicyclette ou en métro :/
Le métro :
Avec toutes les marches c’est compliqué ! J’ai dans un premier temps préféré marcher dans mon quartier. Très vite, je me suis retrouvée à marcher 4 kilomètres par jour, notamment, pour aller faire mes radios. Je marche à l’allure d’une tortue et redécouvre chaque rue ; chaque kilomètre est long à atteindre ; ce qui me paraissait être proche de chez moi avec mon ancienne cadence s’est avéré long. Après sept semaines, j’arrivais enfin à dépasser quelques mamies dans la rue !
7e semaine :
Le radiologue m’affole pour ne pas dire me déprime en me donnant son verdict. Il ajoute « bon je ne connais pas cette méthode donc je n’en dirai pas plus, il faut voir avec votre chirurgien ». D’accord, sauf que mon chirurgien je le vois dans deux jours et en attendant, j’angoisse.
Visite avec le chirurgien :
Le chirurgien va me rassurer. Il y a effectivement un petit retard de consolidation mais rien d’affolant car tout est bien à sa place (ouf). Il faudra que je veille à ne pas trop marcher. C’est à moi de sentir ce que je peux marcher, difficile de parler en temps ou en kilomètre, ça dépend de chacun.
Après la 8e semaine :
Je pouvais marcher 7 km au maximum. Il est important de ne pas forcer et ne pas trop marcher jusqu’au 3e mois suivant l’opération. Je ne pense pas avoir forcé car j’ai l’habitude de marcher beaucoup. Aussi, je peux vous dire que le pied se fait sentir lorsqu’on a trop marché, il devient alors nécessaire de faire une pause. C’est simple, si je forçais, je devais d’un coup m’arrêter et trouver rapidement un moyen de rentrer chez moi (bus, métro, taxi…) ou me reposer pendant un long moment avant de reprendre la marche.
Deux mois et demi après l’opération :
J’ai été victime d’un accident de la route alors que j’étais passagère. Malheureusement, mon pied a reçu un choc important. Après cet accident, j’ai ressenti de vives douleurs, mon pied a regonflé. Mon chirurgien étant à Nancy, j’ai simplement téléphoné. Son assistante m’a posé des questions puis m’a dit de me reposer en attendant la prochaine visite. J’avais déjà pris rendez-vous pour me faire opérer du deuxième pied. Elle m’a demandé si la douleur était supportable ce qui était le cas. Suite à notre conversation, j’ai simplement suivi ses conseils en « levant le pied ».
Une semaine plus tard, le chirurgien m’a rassurée, tout semblait en ordre, la petite douleur est certainement due à l’œdème mais cela devrait se remettre rapidement. Si toutefois la douleur persistait, il faudrait alors refaire des radios.
Lors de ce rendez-vous, nous avons convenu d’opérer le deuxième pied à la date prévue auparavant. Plus qu’une semaine avant le grand jour !