Hallux valgus : radio avant et après opération

Il existe différents degrés de déformation. Parfois, la déVIATION PEUT être très importante sans pour autant gêner le patient. à l’inverse, il est possible d’avoir un hallux valgus à peine visible mais très douloureux. Lorsque votre pied devient trop douloureux ou que vous rencontrez des difficultés  pour vous chausser c’est le moment de consulter un chirurgien orthopédiste pour traiter votre problème. comment s’organiser ? Je vais vous faire un petit rappel rapide ainsi qu’une description des radios de patients opérés.

Médecin traitant :

Pour des questions de remboursement, avant de vous rendre chez un spécialiste, il faut d’abord consulter votre médecin traitant qui va s’assurer que votre demande est justifiée. Ensuite, il va vous établir un courrier  et une ordonnance pour faire des radios. Dès la première visite chez votre chirurgien il sera impératif d’avoir fait vos radios et de remettre le courrier de votre médecin à son secrétariat.

Prendre un rendez-vous avec un chirurgien orthopédiste :

En effet, les chirurgiens sont souvent surchargés de rendez-vous. Ainsi, je vous conseille de téléphoner pour bloquer une date dès que vous serez en possession du courrier de votre médecin.

Radiographies, attention au prix :

Il existe de nombreux cabinets privés pour effectuer vos radiographies dont les prix peuvent varier du simple au double. Si vous vivez dans une grande ville, voici mon astuce  : chercher un cabinet en fonction de l’arrondissement et de ses honoraires pour éviter des dépassements exorbitants.  Pour cela, je me rends sur l’annuaire de la sécurité sociale qui répertorie tous les professionnels de la santé en indiquant dans quel secteur ils sont conventionnés (secteur 1,2,3) et précise ceux qui acceptent ou non la carte vitale.

Visite chez votre chirurgien :

Grâce à vos radios, il va pouvoir faire un diagnostic et un plan d’intervention. Les deux grandes familles d’opération sont  la « chirurgie classique » et la « chirurgie percutanée ».  Les radios, ci-dessous, montrent des hallux valgus et le résultat après opération.

Radiographies hallux valgus :

radio hallux valgusRadio hallux valgus rigidus
 

 

Radiographie après une chirurgie classique :

radio pied apres operation
Ostéotomie distale du métatarsien en chevron. Fixation avec vis et agrafes.

 

 

 

 

 

 

 

Radiographie après une chirurgie percutanée :

radio apres chirurgie percutanee
Chirurgie mini-invasive avec réaxation du gros orteil et « libération » des têtes des autres orteils. Attente de consolidation naturelle, pas de matériel de fixation.

 

 

 

 

 

 

 

 

Conclusion :

L’opération est recommandée lorsque les autres alternatives – semelles orthopédiques par exemple – ne suffisent pas à réduire la douleur ou si vous n’arrivez plus à vous chausser.

Parmi les deux techniques d’opération, il existe une multitude de possibilités d’intervention (avec vis, agrafe, en chevron, en croissant…).  Il est important de rappeler que je suis simplement une patiente qui fait partager son expérience et celles d’autres personnes mais seul votre chirurgien est habilité à faire un diagnostic et un plan d’intervention.

Vous pouvez vous aussi faire partager votre expérience sur le forum ou laisser un commentaire en bas de cette page.

à bientôt !

Yannis opéré de deux hallux valgus

Yannis est un adolescent de 15 ans. Malgré son jeune âge, il souffrait déjà d’une déformation importante sur chaque pied et plus précisément d’hallux valgus. Contraint de se faire opérer durant ses vacances d’été 2016, il nous raconte l’avant et l’après opération à travers cet interview.

hallux valgus adolescent

V. : À quel âge t’es-tu aperçu que tu avais des Hallux Valgus ?

Y. : Vers l’âge de mes 10 ans à-peu-près.

V. : Est-ce que tes parents, grands parents avaient des hallux valgus ?

Y. : Oui, ma grand-mère et ma mère en avaient. Ma mère s’est d’ailleurs fait opérer par le même chirurgien que le mien.

V. : As-tu vu la déformation s’amplifier avec le temps ?

Y. : Oui, il était plus que temps de me faire opérer.

V. : Était-ce douloureux ?

Y. : Oui. Lorsque la douleur se faisait sentir, j’étais obligé de m’asseoir pendant quelques instants pour ne plus avoir mal.

V. Comment faisais-tu pour te chausser ?

Y. : Je prenais une taille de plus sinon cela me faisait mal.

V. : Recommandes-tu certaines marques qui te permettaient d’être bien dans tes chaussures ?

Y. : Je n’en ai pas trouvé, désolé.

V. : Avais-tu consulté un podologue pour avoir des semelles avant d’envisager une opération ?

Y. : Oui, il m’a prescrit des semelles que je ne portais pas.

V. : À quel âge as-tu rencontré un chirurgien orthopédiste pour la première fois ?

Y. : Il y a 6 ans donc en 2010 lors de l’opération de ma mère.

V. : A-t-il vu tes pieds ? Si oui, que t’as-t-il dit ?

Y. : Oui car en 2010, j’avais déjà une légère déformation. Il m’a alors indiqué que je devrais attendre mes 14 ans avant de me faire opérer.

V. : Est-ce que cette déformation des pieds perturbait tes appuis et engendrait des douleurs ailleurs (dos, genoux…) ?

Y. : Non, cela n’engendrait pas de douleurs ailleurs.

V. : As-tu des durillons ou cors aux pieds ?

Y. : Non, je n’en ai pas.

V. : Tu as fait opérer tes deux pieds en même temps, combien de temps l’intervention a-t-elle durée ?

L’opération a durée 1h30 soit environ 45 minutes par pied.

V. : Quel type d’anesthésie as-tu subi ?

Y. : J’ai subi une anesthésie générale.

V. : Tu as été opéré en chirurgie classique, comment ton chirurgien a-t-il fixé la réaxation ?

Y. : La réaxation est maintenue grâce à des vis et une broche.

V. : Quels orteils t’es-tu fait opérer ?

Y. : Je me suis fait opérer des gros orteils (les hallux) et des secundus.

V. : As-tu pu remarcher le jour même suivant l’opération ? Si oui, as-tu ressenti des douleurs ?

Y. : Oui mais je ne ressentais pas vraiment la douleur car j’étais sous morphine .

V. : Combien de temps es-tu resté hospitalisé ?

Y. : Je suis resté 3 jours au lieu de 2 à cause d’une surdose de morphine.

V. : Pendant combien de temps auras-tu des piqûres pour éviter une phlébite ?

Y. : J’aurai des piqûres pendant 12 jours.

V. : À quelle fréquence dois-tu faire changer tes pansements ?

Y. : Un infirmier vient 3 fois par semaine pour changer mes pansements.

V. : Comment t’organises-tu pour te laver sachant que tu as un pansement sur chaque pied ?

Y. : Je me lave au lavabo car pour l’instant, je ne peux pas faire autrement.

V. : Un peu plus d’une semaine après l’opération, ressens-tu des douleurs ?

Y. : Quand mes pieds sont surélevés, non. En revanche, quand je marche, oui, je ressens des douleurs et surtout sur le pied gauche.

V. : Dois-tu encore prendre des médicaments ?

Y. : Non aucun.

V. : D’après ton chirurgien, quand pourras-tu reprendre le travail et le sport ?

Y. : Dans 5 mois, ce qui me donne normalement suffisamment de temps pour me remettre des opérations.

V. : Entre temps, auras-tu des séances de kiné ?

Y. : Non, du moins il me semble.

V. : Je te remercie d’avoir répondu à toutes ces questions et te souhaite un bon rétablissement. J’espère que tu nous enverras des photos de tes pieds lorsqu’ils seront cicatrisés.

Y. : De rien, merci.

Retrouvez également le témoignage de Yannis sur le forum. Prochainement, vous pourrez retrouver les coordonnées de son chirurgien qui se trouve à Cambrai en allant dans la rubrique « où trouver un chirurgien orthopédiste ?« 

Propos recueillis en août 2016. Y. = Yannis, V. = Virginie

 

 

Réseaux Sociaux

Bonne nouvelle, piedhallux arrive sur les réseaux sociaux.

Facebook :

En plus d’avoir un forum sur ce blog, il existe à présent un facebook piedhallux.

Aussi, j’ai créé créé un groupe facebook qui s’appelle « Les Hallux Valgus »

Pour y accéder, vous pouvez soit cliquer sur le lien, ci-dessus, soit faire une recherche depuis votre facebook en tapant « les hallux valgus ». Pensez également à vous inscrire pour participer aux discussions.

Comme évoqué, même si ce blog existe grâce à mes anciens hallux valgus, il ne parlera pas uniquement de cela – voir rubrique beauté et soins des pieds et pieds de luxe par exemple.

Twitter :

Retrouvons nous également sur twitter @piedhallux

À bientôt les amis des pieds et pensez à consulter les questions fréquentes !

Cinq ans de réflexion avant les opérations

Des années de calvaires avant de me faire opérer de mes hallux valgus. J’ai bien étudié le sujet et rencontré cinq chirurgiens. Trois d’entre eux proposaient la méthode classique et deux la chirurgie percutanée. C’est la deuxième option qui m’a le plus convaincue.

De nombreuses amies avaient choisies la méthode classique mais deux choses me chiffonnaient avec cette méthode :

  • avoir une vis dans chaque pied. En effet, je craignais qu’elles ne me gênent avec le temps. Surtout, certains de ces chirurgiens voulaient me bloquer une articulation car je souffre d’un hallux valgus rigidus. L’idée d’avoir le gros orteil bloqué à 32 ans m’angoissait pour diverses raisons, notamment car je n’aurais plus eu la possibilité de porter des talons.
  • avoir des cicatrices importantes.

La méthode percutanée répondait donc à mon cahier des charges (pas de vis, pas d’orthèse, peu ou pas de cicatrices).

Des années de calvaires :

Certains me disaient :

 « – tu t’en fiches des cicatrices, ce ne sont que des pieds,

–  Pas d’hallux Valgus pas d’avis ! Cela fait environ 20 que j’ai les pieds déformés.  Je rêve de porter des jolies sandales sans pouvoir car mon pied dépasse de la semelle. »

C’est pourquoi, j’avoue que l’idée d’avoir des cicatrices quasiment invisibles m’a immédiatement séduite. Oui, enfin je pourrais porter des chaussures ouvertes sans que les yeux soient rivés sur mes pieds ; oui, j’étais un peu parano, oui, je peux le dire, j’étais méga complexée par mes pieds hideux qui en plus de me faire souffrir, me réduisaient à choisir toujours le même style de chaussures masculines mais confortables (super sexy).

En prime, en raison de ma déformation, je marchais principalement sur les côtés extérieurs des mes pieds ce qui formait des durillons. Ils étaient tellement épais que j’avais une semelle intégrée en permanence, ce que beaucoup des mes potes – ils sont sympas – appelaient des « pieds de vieilles » (pardon aux mamies qui lisent ces lignes). Qui dit mauvaise démarche dit également problèmes aux genoux et au dos. Cela me faisait de plus en plus souffrir ; il devenait urgent de prendre une décision.

J’ai profité d’une période de chômage pour sauter le pas. Oui, la convalescence est longue donc je vous laisse imaginer la tête de votre employeur à l’annonce de telles opérations.

Puis-je me faire opérer les deux pieds en même temps ?

Parmi les cinq chirurgiens que j’ai consultés, aucun n’acceptaient d’intervenir sur les deux pieds en même temps. Aujourd’hui, les raisons me paraissent plus qu’évidentes : la convalescence m’aurait parue bien plus longue et plus compliquée car je peux vous dire que se retrouver avec un seul pied valide est déjà très handicapant.

Rencontre avec le chirurgien parisien :

En 2013, je me suis rendue chez un chirurgien très réputé à Paris et qui opérait avec la technique percutanée. Toutefois, je ne me suis pas faite opérée. D’une part, ce chirurgien voulait fixer la ré-axation à l’aide d’une vis, d’autre part, je travaillais. Ainsi, 4 à 6 mois d’arrêts aurait pénalisé la petite entreprise où j’exerçais. Cependant, en sortant de chez ce médecin, j’étais sûre de vouloir être opérée en chirurgie percutanée mais quand ?

Entre temps, j’ai discuté avec deux personnes opérées avec la méthode classique et les deux étaient enchantées. Comme j’avais un retour de leur part, j’ai finalement décidé de prendre rendez-vous avec ce chirurgien en 2015.

Rencontre avec le chirurgien à Dreux :

Avril 2015 je le rencontre. Nous programmons une opération pour le mois de mai 2015. J’en parle à mon pédicure lui indiquant que le chirurgien prévoit de me bloquer une articulation qui pourrait devenir très douloureuse. Je lui confie mes craintes. Il me confirme que c’est dommage de faire ça alors que je n’ai que 32 ans.

En parlant de la date d’intervention à ma sœur et de mon inquiétude,  elle me dit qu’une de ses collègue s’est faite opérer à Nancy ; elle me propose d’échanger avec elle. Nous nous téléphonons, elle me raconte son expérience ; elle est enchantée et a préféré la technique percutanée ; elle trouve les arguments qui vont me convaincre de téléphoner chez ce chirurgien très réputé également. À peine raccroché, je contacte le secrétariat de ce docteur ; accueil parfait, jeune femme charmante qui me propose un rendez-vous rapidement. Aussitôt, j’annule la chirurgie chez l’autre médecin qui devait avoir lieu une semaine plus tard. Je suis embêtée d’avoir fait perdre du temps à son équipe et lui. Toutefois, il s’agit de mes pieds et je veux être sûre de mon choix.

Rencontre avec le Chirurgien Nancéien :

En juin 2015, j’ai rencontré le chirurgien qui m’a convaincue de lui confier mes pieds – ce n’était pas gagné ; il compte ré-axer mon gros orteil, retirer la bosse, et « libérer les têtes » de mes autres orteils afin de traiter mon problème de durillons. La chirurgie est relativement lourde. Il doit intervenir sur 4 voire 5 orteils, je dois donc m’attendre à une convalescence longue.  Il insiste bien sur le fait qu’il fait 50% du travail en opérant et que je devrai faire les 50% restant pour que la chirurgie soit une réussite. J’entends bien qu’il va falloir respecter ses directives, à savoir :

  • marcher 5 à 10 minutes par heures (pas plus) pendant 4 semaines
  • le reste du temps, il faudra maintenir le pied surélevé au maximum afin de faciliter la circulation du sang
  • Je garderai le même bandage pendant 4 semaines il faudra donc en prendre soin (ne pas le mouiller, ne pas le salir) car ce pansement permet de maintenir le pied et c’est grâce à cela que les os se ressoudent correctement. Seul le chirurgien est en mesure de faire un tel pansement il est donc impératif d’en prendre soin.

 Une fois ce pansement retiré soit à la fin de la quatrième semaine suivant l’opération, je devrai refaire des bandages moi-même à l’aide de bande de contentions. Six à sept semaines après l’opération, je devrai le revoir  pour contrôler que tout est en ordre avec des radios prises la veille.

Cette fois-ci, je suis sûre de moi ! Nous bloquons une date pour une opération du pied droit fin juin, rendez-vous que je n’annulerai pas ! (alléluia)

Doit-on se faire opérer les deux pieds en même temps ?

Doit-on se faire opérer les deux pieds en même temps ?

hallux valgus opérer deux pieds

Il est vivement conseillé d’opérer un pied puis l’autre.

Parmi tous les chirurgiens que j’ai rencontrés, aucun n’acceptait d’intervenir sur les deux pieds en même temps car la convalescence et la guérison sont alors plus compliquées.

En effet, retrouver de bons appuis sera très difficile si les deux pieds sont opérés en même temps – cela est déjà délicat avec un pied car après avoir parlé avec de nombreuses personnes opérées et l’ayant moi-même vécu, je peux vous dire qu’il est difficile d’oser s’appuyer totalement durant les premiers jours, d’une part en raison de la douleur, d’autre part car nous sommes effrayés à l’idée de détruire ce qui a été « réparé ».

Toutefois, il est possible d’opérer les deux pieds en même temps. Yannis, un jeune homme de 15 ans témoigne de cela sur le forum, il raconte son expérience.

Parmi vous ou votre entourage, connaissez-vous quelqu’un qui s’est fait opérer des deux pieds en même temps ? Si oui, comment s’est passé la convalescence ? merci de laisser un commentaire ou de participer au sujet sur le forum.

La déformation va-t-elle s’amplifier avec le temps ?

hallux valgus : la déformation va-t-elle s'amplifier ?Certaines personnes veulent se faire opérer en préventif. Elles se disent « la déformation de mon hallux valgus va s’amplifier avec le temps donc autant opérer maintenant ». Alors la déFORMATION VA-T-ELLE VRAIMENT S’ACCENTUER AVEC LE TEMPS ?

D’après tous les chirurgiens que j’ai rencontrés, oui, cela est inéluctable, l’hallux valgus va s’amplifier avec le temps.

Heureusement, il existe des moyens de ralentir « la pousse », à savoir :

  • se chausser correctement en évitant les talons hauts et les chaussures à bouts pointus,
  • porter des semelles orthopédiques – le podologue va alors étudier la façon dont vous posez le pied à l’aide d’un tapis connecté et cela permettra de réaliser des semelles en fonction de vos points d’appui.

N.B : C’est votre médecin traitant qui pourra vous établir une ordonnance afin d’obtenir des semelles orthopédiques. Ensuite, vous pourrez vous adresser à un podologue et bénéficier d’un remboursement de la part de la sécurité sociale et de votre complémentaire santé.

Parmi vous, qui a vu la déformation s’amplifier ? Était-ce douloureux ? Pensez à nous en parler en laissant un message en bas de cet article !

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