Après deux interventions, deux « pensions » différentes : ambulatoire et « pension complète » soit deux nuits d’hospitalisation, je pense être en mesure de donner un avis sur la clinique.
Ambulatoire :
Dès mon arrivée – avant 7 heures – j’ai été enchantée par les locaux mais surtout par l’équipe qui gère le service ambulatoire. La chambre était très confortable ; j’avais une jolie vue sur le jardin, les oiseaux chantaient. J’appréciais énormément. En effet, cela me changeait de la vue sur la ville, de l’odeur des pots d’échappements, du bruit des moteurs et des klaxons.
La collation après l’opération était très bonnes. L’infirmière anciennement Parisienne était charmante – qui dira que les Parisiens sont cons ? À ce moment, je regrette déjà mon choix d’aller chez mes parents. Bien que j’aime mes parents, j’aurais pu mieux me reposer en restant à la clinique. Je n’imaginais pas me sentir bien dans une clinique pourtant, c’est arrivé !
Grâce à cette bonne surprise mais aussi parce que je m’étais sentie mal en sortant de la clinique, j’ai prévu de rester une nuit après la deuxième opération. Mauvaise idée ; équipe bien moins sympathique.
Inscription :
Cela commence lorsque je viens m’inscrire. Il y a beaucoup de monde à l’accueil. Trois mois plus tôt, j’avais à moitié dérangé la fille de l’accueil en lui demandant auprès de qui je devais aller m’inscrire. Cette fois-ci, je connais le chemin. Je me rends directement au bureau des inscriptions.
Je patiente mais ne vois personne. Inquiète malgré le panneau sur la porte qui indique d’attendre, j’interpelle une jeune femme appartenant au personnel. Elle me confirme qu’il faut patienter ici.
Toutefois, ma mère s’étonne de l’attente et se rend à l’accueil.
Altercation :
Tandis que je patiente toujours au même endroit, une dame de l’accueil vient me chercher. Elle est furax. Elle me demande ce que je fais là, d’un ton agressif. Elle me signale que le bureau des inscriptions est fermé cet après-midi là et qu’il faut passer par l’accueil. Rien ne l’indiquait, surtout pas l’affiche coller sur la porte demandant de patienter. Je lui explique calmement que je l’ignorais tout en la suivant. Tout à coup, je l’entends s’adresser à une collègue « putain il sont cons les gens ils attendent bêtement sans passer par l’accueil« . J’avoue m’être emportée en entendant cette phrase, je ne vois pas ce qui l’autorise à m’insulter ! Je suis gentille mais il y a des limites. Elle était tellement lâche qu’elle n’avait pas le courage de me parler en face. Puis, elle s’est fait toute petite quand je me suis énervée. Oui c’était facile pour elle de se passer les nerfs face à une fille réservée. Elle est redescendu quand elle s’est trouvé face à une personne affirmée. Si elle s’adresse de façon aussi gracieuse à ses collègues et aux autres patients, je les plains. Une personne aussi agressive à l’accueil terni l’image de cette clinique. Par chance, une autre personne s’est occupée de moi.
Heureusement, je repense à ma première expérience. Je suis rassurée et me dis que les connes il y en a partout. Le reste du personnel me fera oublier cette fâcheuse altercation.
La veille de l’opération :
J’intègre la clinique vers 16 heures. La chambre est plutôt vétuste comparée à celle que j’avais occupée en ambulatoire. Elle offre une jolie vue sur le parking. Terminé les oiseaux qui chantent. Pas grave, c’est toujours moins bruyant que chez moi me dis-je. Le menu est correct, l’infirmière sympa, c’est l’essentiel.
Le lendemain matin, quand je remonte du bloc, c’est une autre histoire. Je rencontre une dame très antipathique. Elle n’est pas infirmière mais je pense aide soignante. Malgré ma bonne humeur et mon respect des gens, je n’ai pas réussi à lui faire décrocher ne serait-ce qu’un mini-sourire. Indulgente, je me suis dit qu’elle devait croiser beaucoup de « relou » – dont je faisais peut-être parti sans le savoir – et qu’elle ne supportait plus son métier qui reconnaissons le est difficile. Peut-être même était-elle sous anti-dépresseurs au vu de sa vivacité. Je ne suis pas tendre dans sa description ; elle a tellement gâché mon séjour et l’image que j’avais de cette clinique que je ne peux pas faire autrement.
reproches :
Je devais me préparer pour 11 heures afin de descendre au bloc. Une infirmière est venue dans ma chambre vers 7h pour me demander de me laver au plus vite car je passerais finalement dans les premières. Je me suis levée et lavée dans l’urgence. J’étais encore sous la douche quand un jeune homme est venu me cherche. Par conséquent, je n’ai pas pu faire mon lit.
En remontant, le premier contact que j’ai eu avec cette charmante dame était « je ne sais pas ce que vous avez fait avec votre lit mais tout était en boule, j’ai eu du mal à le refaire » le tout sur un ton sec… Je suis enchantée de la connaître :-). De nature gentille, je lui présente mes excuses en lui expliquant que je n’ai pas pu faire mon lit car je suis partie dans l’urgence.
Déjeuner :
L’heure du déjeuner est arrivée ; elle m’apporte un plat super léger, je suis ravie. Au menu : « pâte à la carbonara ». Je n’épiloguerai pas sur ce qu’ils appellent pâtes à la carbo, on est pas au resto mais j’ai trouvé très ingénieux de servir un plat aussi copieux après une anesthésie ! Quelques bouchées et je ne peux plus avaler ; je n’ai même pas réussi à les digérer et vous laisse deviner comment cela s’est terminé ; des légumes me paraissaient plus appropriés mais la charmante dame c’était caché de me dire que j’avais le choix alors que d’autres patients l’ont eu.
Allergies aux médicaments :
On m’apporte des médicaments. Je répète que je suis allergique au paracétamol pour la énième fois ; heureusement, ils allaient m’en donner ! Sympa ce séjour.
En fin d’après-midi, le kiné est venu. Je lui ai expliqué que je préférais attendre encore pour me lever. Il l’a compris. Il est revenu le lendemain pour me faire marcher.
Dans la journée, j’ai été malade. Il s’agissait sûrement des restes de l’anesthésie et des carbo ; j’appelle pour que quelqu’un récupère le haricot prévu à cet effet ; Ô joie, l’antipathique arrive ; comme à mon habitude, je présente des excuses pour le dérangement et l’antipathique que je vais appeler miss A. pour économiser mes doigts me répond « c’est bien vous n’en avez pas mis partout« ; oui, j’ai fait mon possible pour rester digne mais combien même si je n’avais pas pu, je ne vomis pas par plaisir.
Équipe du soir bonsoir :
En fin de journée, une autre équipe arrive, ils sont plus sympa mais manquent également de me donner du paracétamol. L’infirmier de nuit était cool aussi, ça rattrape le manque d’amabilité de miss A.
Le matin de mon départ, je demande à quelle heure je dois sortir à cet infirmier ; il me répond que l’étage va fermer à midi. Comment ? Personne ne m’en a parlé, je dois m’organiser pour sortir car quelqu’un vient me chercher, encore une bonne nouvelle.
Changement d’équipe :
Ô joie, le retour de miss A. Je ne prends pas de café le matin ; miss A. m’en veut car c’est ce qu’elle m’a apporté et doit repartir avec.
Dans la matinée j’ai encore été malade, manqué de prendre du paracétamol car l’infirmière n’avait pas regardé mon dossier non plus et fais une allergie à je ne sais quel médicament. Mon visage chauffe et commence à enfler ; la journée commence bien 🙂 Je suis contente de bientôt sortir bien que triste de quitter miss A.
Petite prise de bec avec Miss A. :
Miss A. vient récupérer mon petit déjeuner. Je pose mon paquet de mouchoir en carton sur le plateau pour qu’elle le jette avec le reste. Je lui indique que je me suis permise de le faire car il est également à mettre à la poubelle. Miss A. retire le paquet et m’ordonne de le mettre dans ma poubelle. Je lui rappelle que ma poubelle se trouve dans la salle de bain – logique de ne pas mettre de poubelles à proximité des patients – et elle me répond « il faudra bien que vous vous leviez un jour« . Toujours aussi sympa 🙂
Je finis par hausser le ton ; visiblement, lorsqu’on est poli avec elle, cela ne fonctionne pas donc je tente l’autre méthode en lui répondant sèchement « je marche avec des béquilles, cela n’est pas pratique donc je ne vois pas ce que cela vous coûte de jeter cette boîte avec les autres déchets ». Il semblerait que miss A. aime ça ! (petit tuyau pour les personnes qui croiseront sont passage 😉
Radio de contrôle :
Dix heures, je descends faire une radio de contrôle. J’attends d’ailleurs que quelqu’un vienne me voir pour me dire « vous devrez sortir à telle heure« . Heureusement que j’avais posé la question. J’aurais pu malgré tout faire ma lourde et attendre que quelqu’un vienne mais ce n’est pas mon genre. Je suis partie dès que ma famille est venue me chercher.
Évaluation :
Dans l’ensemble cette clinique n’était pas si mal malgré deux trois couacs. La partie ambulatoire était top lorsque j’y suis allée, est-ce toujours le cas ? J’ai conscience des difficultés que rencontrent chaque jour le personnel hospitalier et de leur patience. Pour cela merci. J’espère que mon article ne vexera personne. Je raconte ma vision en tant que patiente mais garde un profond respect pour toute la profession, ma maman qui en faisait d’ailleurs parti en voyait des vertes et des pas mûres.
Je quitte la clinique, Adios miss A., goodbye my friend, place à la convalescence du pied gauche !
Et vous, comment s’est passé votre séjour à l’hôpital ou à la clinique ?