Conclusion de mon expérience

Neuf mois après l’opération de mon hallux valgus droit, voici la conclusion de mon expérience : mon pied est parfois un peu douloureux mais surtout à cause de mon problème d’arthrose. J’ai une certaine raideur dans le pied car je n’ai pas osé suffisamment appuyer lorsque je faisais les exercices conseillés par le kiné et le chirurgien. Aussi l’accident de voiture a eu des conséquences sur le retard de guérison. En fin de journée, mon pied est souvent gonflé.
Le mental est très important :

Lors de l’opération du premier pied, j’étais mentalement fragile à cause de divers problèmes professionnels. Je n’en avais pas parlé au chirurgien ne pensant pas cela utile. Pourtant, le mental est très important pour que l’opération soit une réussite.

Pour l’opération de l’hallux valgus gauche, toutes les conditions étaient réunies pour que cela se passe au mieux : j’étais mentalement en forme et confiante. La première opération m’a permis de savoir comment réagir pour améliorer les suites. Aussi, les températures étaient fraîches, cela facilitait la circulation sanguine.

Six mois après l’opération du pied gauche :

Tout va bien. Les deux pieds ne sont pas totalement identiques. Après l’accident, j’ignore pourquoi, le deuxième orteil s’est rapproché du premier réduisant ainsi l’espace entre les deux. À l’inverse, sur le pied droit, il y a un bel espace qui me permet de porter des tongs – chose impossible auparavant. Je ne ressens plus de douleur dans ce pied, il ne gonfle plus, bref, je suis enchantée !

Conseils :

Vous l’aurez compris, je conseille à toutes celles et ceux qui souffrent de se faire opérer. Cependant, soyez vigilant(e)s sur le choix du chirurgien ! L’idéal est d’avoir des avis de la part de vos ami (e)s même si le risque zéro n’existe pas.

Si vous n’avez pas mal alors attendez. Si vous galérez pour vous chausser, je vous invite à consulter le site de Caroline Macaron qui propose des chaussures adaptées aux Hallux Valgus.

J’espère que la lecture vous a plu. Je vais continuer à publier des articles sur ce site. J’ajouterai des conseils, des avis de personnes opérées, peut-être parlerai-je d’autres pathologies. J’ai fait une rubrique « pieds de luxe » où vous pourrez voir mes nouvelles chaussures. Maintenant que j’ai de beaux pieds, je vais me la raconter un peu !

Si mes articles vous ont décidé à vous faire opérer, pensez à revenir nous voir pour raconter votre expérience aux autres lecteurs !

À bientôt !

Hallux Valgus : Comment se rechausser après une opération ?

Une question revient souvent : quand pourrais-je reporter des chaussures « normales » après mon opération des hallux valgus ?

Alors, jusqu’à la 6e semaine en moyenne, on garde une chaussure post-opératoire aussi appelée « chaussure barouk ». Ensuite, si le médecin donne le feu vert, on peut reporter des chaussures souples et confortables. Souvent, il faut une pointure au dessus pour être à l’aise.

Certains médecins autorisent leurs patients à se rechausser avant six semaines, mais en général, il faut garder la chaussure spéciale pendant au moins quatre semaines.

Après deux mois :

Généralement, il est possible de se rechausser dans des chaussures confortables, souples. Il faudra certainement prévoir une à deux pointures de plus que la taille portée habituellement.

De mon côté, je reportais des baskets en taille quasi normale (39) et j’ai pu après 3 mois acheter une paire de richelieu en taille 39 en étant bien dedans. Je précise le modèle car auparavant, cela n’était même pas envisageable, mon pied était trop large.

Après 4 mois :

Toutes mes amies opérées reportaient des chaussures de villes et avaient retrouvées leur pointure normale.

Idem pour moi, je pouvais reporter des chaussures en taille 38,5, le 39 est trop grand sur beaucoup de modèles, le 38 j’arrive parfois à rentrer dedans.

Été suivant l’opération :

Après une journée de marche mon pied gonfle bien plus qu’avant. En faisant les soldes, j’ai essayé plusieurs fois des sandales en taille 39 et mon pied était trop large. Était-ce les chaussures qui taillaient mal ou mes pieds qui avaient trop chauffés ? Un peu des deux je pense.

Rappel :

Il est préférable de ne plus reporter vos anciennes chaussures dont les semelles sont usées. En effet, logiquement, après l’opération, vous remarcher en positionnant votre pied comme il faut. Or, si vous reportez des chaussures dont la semelle est abîmée d’un côté et non de l’autre, votre pied se positionnera mal. Mieux vaut donc investir dans une nouvelle paire.

N.B : voir également l’interview d’Audrey.

Et vous, combien de temps après votre opération avez-vous pu vous rechausser normalement ?

Convalescence du pied droit

La convalescence du pied droit a été compliquée. Les premières nuits après l’opération ont été horribles : pansement méga serré, chaleur (environ 35 degrés), les médicaments prescrits à la place du paracétamol – puisque j’y suis allergique – ne faisaient pas effets puisque la douleur s’est réveillée environ 3/4 jours après, c’était horrible ! J’en étais à la limite de pleurer.

Finalement, j’ai pris de la morphine – même si je voulais éviter cela – qui m’a soulagée. Pendant les trois premières nuits suivant l’opération, je devais me lever toutes les 30 minutes pour marcher car j’avais l’impression que mon sang ne circulait plus malgré les piqûres d’anticoagulant que l’infirmière venait faire tous les jours. Je voyais et sentais la veine de mon pied battre tellement mon pansement était serré… Bref, c’est un mauvais souvenir. Je suis aujourd’hui persuadée que la canicule a compliqué la convalescence car pour l’opération du deuxième pied, mes sensations étaient totalement différentes. J’étais pourtant sereine avant cette première opération car j’avais confiance en mon chirurgien et son équipe. De plus, j’avais eu le retour de connaissances opérées par ce docteur avec la même technique et pour qui la convalescence c’était très bien passée. Toutefois, ces personnes ont eu une chirurgie un peu moins lourde que la mienne et n’ont pas été opérées en période de forte chaleur. J’en reviens toujours à la même conclusion : il ne faut pas se comparer car beaucoup de choses peuvent influer sur la guérison (météo, état mental, respect des consignes…).

Après 5 jours :

j’ai enfin réussi à dormir plusieurs heures d’affilées sans devoir me lever. Soulagement !

Après 10 jours :

j’arrivais à marcher sans béquille mais pas très longtemps comme conseillé par le médecin. La chaleur était toujours aussi étouffante (40 à 45 degrés), il me tardait de retirer mon pansement et mettre mon pied dans l’eau mais il faudra encore patienter.

Après 4 semaines :

j’ai retiré le pansement (voir photos, ci-dessous) j’étais un peu effrayée de l’écart important entre mon gros orteil et mon pied mais cela est normal. Lorsque vous retirez le pansement, il est important de conserver l’orthèse faite par le kiné car il faudra la replacer tous les jours lorsque vous referez votre pansement jusqu’à voir le chirurgien.

convalescence du pied droit
Pied 4 semaines après une chirurgie percutanée

Pour retirer le pansement, vous pouvez soit faire appelle à une infirmière, soit le faire seul. Le chirurgien prescrit une ordonnance pour qu’une infirmière vienne, certainement en cas de troubles cicatriciels.

convalescence du pied droit
Vue de dessus après 4 semaines après l’opération. Jour du retrait du pansement.
Infirmière :

Une infirmière est venue pour m’aider à retirer le pansement. Je dis m’aider car elle a essayé de le retirer en décollant chaque couche du pansement. Il y avait une épaisseur tellement importante que je craignais d’y être encore le lendemain. Surtout, elle me faisait mal lorsqu’elle appuyait pour avoir la force de le retirer. J’ai préféré prendre mes ciseaux de couturières et couper le pansement. Malgré cela, il a été difficile d’y venir à bout. Les couches de pansements étaient nombreuses. Après 20 bonnes minutes, j’ai réussi à enlever le pansement ; les fils sont partis avec, il n’y avait plus qu’à désinfecter, nettoyer le pied et refaire le pansement (voir photo, ci-dessous).

convalescence du pied droit
Pansement fait par mes soins après 4 semaines
Après 5 semaines :

J’avais sans doute mal écouté les instructions du chirurgien. Mon cerveau était resté bloqué sur 4 semaines sans trop marché. C’est pourquoi, j’ai décidé d’augmenter mes séances de marches. En discutant avec une telle ou une telle opérée à l’aide de la méthode classique et qui avait des vis, j’avais l’impression de trop m’écouter en marchant si peu moi qui avant marchais facilement 20 km par jour.

Je suis allée me promener à Nancy dans le parc de la pépinière (pour ceux et celles qui connaissent) jusqu’à la place Stanislas. Avec du recul, je me dis que j’ai peut être abusé, ce qui expliquera peut-être le retard de consolidation de ce pied et le fait qu’il soit régulièrement gonflé.

Après cela, je suis rentrée à Paris où forcément, on est tenté de marcher plus ; j’ai l’habitude de m’y déplacer uniquement à pied, à bicyclette ou en métro :/

Le métro :

Avec toutes les marches c’est compliqué ! J’ai dans un premier temps préféré marcher dans mon quartier. Très vite, je me suis retrouvée à marcher 4 kilomètres par jour, notamment, pour aller faire mes radios. Je marche à l’allure d’une tortue et redécouvre chaque rue ; chaque kilomètre est long à atteindre ; ce qui me paraissait être proche de chez moi avec mon ancienne cadence s’est avéré long. Après  sept semaines, j’arrivais enfin à dépasser quelques mamies dans la rue !

7e semaine :

Le radiologue m’affole pour ne pas dire me déprime en me donnant son verdict. Il ajoute « bon je ne connais pas cette méthode donc je n’en dirai pas plus, il faut voir avec votre chirurgien ». D’accord, sauf que mon chirurgien je le vois dans deux jours et en attendant, j’angoisse.

Visite avec le chirurgien :

Le chirurgien va me rassurer. Il y a effectivement un petit retard de consolidation mais rien d’affolant car tout est bien à sa place (ouf). Il faudra que je veille à ne pas trop marcher. C’est à moi de sentir ce que je peux marcher, difficile de parler en temps ou en kilomètre, ça dépend de chacun.

Après la 8e semaine :

Je pouvais marcher 7 km au maximum. Il est important de ne pas forcer et ne pas trop marcher jusqu’au 3e mois suivant l’opération. Je ne pense pas avoir forcé car j’ai l’habitude de marcher beaucoup. Aussi, je peux vous dire que le pied se fait sentir lorsqu’on a trop marché, il devient alors nécessaire de faire une pause. C’est simple, si je forçais, je devais d’un coup m’arrêter et trouver rapidement un moyen de rentrer chez moi (bus, métro, taxi…) ou me reposer pendant un long moment avant de reprendre la marche.

Deux mois et demi après l’opération

J’ai été victime d’un accident de la route alors que j’étais passagère. Malheureusement, mon pied a reçu un choc important. Après cet accident, j’ai ressenti de vives douleurs, mon pied a regonflé. Mon chirurgien étant à Nancy, j’ai simplement téléphoné. Son assistante m’a posé des questions puis m’a dit de me reposer en attendant la prochaine visite. J’avais déjà pris rendez-vous pour me faire opérer du deuxième pied. Elle m’a demandé si la douleur était supportable ce qui était le cas. Suite à notre conversation, j’ai simplement suivi ses conseils en « levant le pied ».

Une semaine plus tard, le chirurgien m’a rassurée, tout semblait en ordre, la petite douleur est certainement due à l’œdème mais cela devrait se remettre rapidement. Si toutefois la douleur persistait, il faudrait alors refaire des radios.

Lors de ce rendez-vous, nous avons convenu d’opérer le deuxième pied à la date prévue auparavant. Plus qu’une semaine avant le grand jour !

Et vous, combien de temps avez-vous attendu avant de vous faire opérer votre deuxième pied ?

Première opération : pied droit

La première opération a enfin lieu. J’ai choisi de me faire opérer en ambulatoire, c’est-à-dire, que je suis entrée à l’aube pour ressortir en fin de journée (vers 16 heures). J’ai subi une anesthésie loco-régionale. J’étais endormie uniquement au niveau de la jambe et du pied droit. La photo, ci-dessous, a été prise une heure après l’opération du pied droit.

chirurgie hallux valgus percutanée photo

Voici la liste des points importants à respecter pour que cela se déroule au mieux :
  • Ne pas manger ni boire après minuit, même pas de l’eau. Pourquoi ? Si l’intervention se complique, l’anesthésiste peut être amené à vous endormir complètement ; si vous avez bu ou mangé avant l’opération, les aliments ou liquide présents non digérés peuvent remonter jusqu’au poumon et cela peut entrainer des complications importantes,
  • Se laver avec l’antiseptique prescrit par votre chirurgien la veille au soir et le matin avant l’opération. Il faut s’essuyer avec une serviette propre et se vêtir avec des vêtements propres. Pensez à nettoyer vos cheveux avec ce produit,
  • Prendre un petit mp3 et un casque discret si cela est autorisé. D’une part il est prouvé que la musique aide le patient à se détendre, d’autre part, cela vous évitera d’entendre les bruits de la fraiseuse. Je le conseille vivement surtout pour les phobiques des passages chez le dentiste. En effet, le bruit vous rappellera cela.

 Après l’opération vous serez en salle de réveil pendant un certain temps puis vous remonterez dans votre chambre.

Retour dans ma chambre :

Dès l’arrivée dans votre chambre, je vous conseille de demander de la glace au plus vite pour limiter l’œdème et de la poser sur votre pied en veillant à le protéger avec un sac plastique. Attention à ne pas mouiller le pansement ; je rappelle qu’il est primordial de garder le pansement sec pendant 4 semaines (voir photo du pansement, ci-dessous). Toutefois, chaque chirurgien utilise sa propre méthode donc il faudra respecter ses instructions. Certains vous demanderons de retirer le pansement plus tôt. Une chose est sûre : quelque soit la durée que vous garderez votre pansement, il faudra le garder au sec.

opération pied
Photo du pansement fait par le chirurgien
Visite d’un kinésithérapeute :

Dans la journée, un kinésithérapeute vient pour poser une orthèse qui va séparer le gros orteil des autres (voir photo, ci-dessus). Il ne faudra surtout pas marcher avant que l’orthèse ne soit fixée au risque de saccager le travail du chirurgien et au passage, d’entrainer des complications.

Le kiné va ensuite vous montrer la bonne façon de marcher. Personnellement, j’ai une tension toujours base et le fait de m’être levée trop rapidement a causé un malaise vagale. Par conséquent, je conseille aux personnes en hypotension de se lever doucement.

 J’ai parlé avec des personnes craignant de poser le pied. Alors il ne faut surtout pas avoir peur car il est possible de marcher dès votre sortie, le chirurgien l’autorise mais pour ma part, je me suis aidée de béquilles pour soulager le poids porté par mes pieds et apprendre à bien dérouler le pas comme le chirurgien et le kiné me l’avaient montré précédemment. Il sera également possible de monter des escaliers – en évitant bien sûr de monter 10 étages par jours – et le kiné vous montrera comment s’y prendre pour monter et descendre (cela vous rappellera votre enfance).

La sortie de la clinique :

Pour sortir à l’extérieur, il faudra porter une chaussure spéciale (voir photo, ci-dessous). Petit conseil : prévoir une chaussure avec une semelle épaisse pour le pied non opéré afin d’équilibrer la hauteur des deux chaussures. En effet, la semelle de la chaussure « post-opératoire » est épaisse. Pour cette première opération, j’ai pris la chaussure prescrite par le médecin, pour la deuxième, j’ai préféré une autre marque que j’avais en stock. Le modèle ci-dessous est à mon sens trop lourd et moins confortable que l’autre marque. Je vous parlerai de l’autre modèle dans l’article concernant l’opération du pied gauche.

chaussure post-opératoire
chaussure post-opératoire
 Sauvée par les béquilles :

J’ai gardé les béquilles environ 10 jours car le premier jour, j’ai dû forcer et j’avais trop mal au pied lorsque je tentais de marcher sans béquilles. Le kiné m’avait dit qu’il fallait marcher, je voulais réussir à le faire dès le premier jour. Au final, je me suis faite un peu mal ; je pense que cela à engendré une petit appréhension par la suite.

Aussi, durant les jours qui ont suivi l’opération, il y a eu la canicule. À cause de la chaleur, mon pied ne dégonflait pas. Pour cette première opération j’avais en plus fait l’erreur de ne pas demander de la glace directement après l’opération. J’ai par la suite mis de la glace régulièrement mais il est important d’en mettre dès les premières heures qui suivent l’opération pour que cela soit efficace.

Afin de pouvoir me doucher, j’ai acheté une botte en plastique qui permet de protéger le pansement. Cependant, je craignais que l’eau réussisse à pénétrer malgré tout j’ai donc toujours préféré garder ma jambe à l’extérieur de la douche (il vaut mieux une double précaution car je suis souvent maladroite).

L’article qui suivra vous parlera de la convalescence de ce premier pied. Je suis disponible par mail si vous avez des questions ou sur le forum.

Pensez à laisser des commentaires pour raconter votre expérience !

Cinq ans de réflexion avant les opérations

Des années de calvaires avant de me faire opérer de mes hallux valgus. J’ai bien étudié le sujet et rencontré cinq chirurgiens. Trois d’entre eux proposaient la méthode classique et deux la chirurgie percutanée. C’est la deuxième option qui m’a le plus convaincue.

De nombreuses amies avaient choisies la méthode classique mais deux choses me chiffonnaient avec cette méthode :

  • avoir une vis dans chaque pied. En effet, je craignais qu’elles ne me gênent avec le temps. Surtout, certains de ces chirurgiens voulaient me bloquer une articulation car je souffre d’un hallux valgus rigidus. L’idée d’avoir le gros orteil bloqué à 32 ans m’angoissait pour diverses raisons, notamment car je n’aurais plus eu la possibilité de porter des talons.
  • avoir des cicatrices importantes.

La méthode percutanée répondait donc à mon cahier des charges (pas de vis, pas d’orthèse, peu ou pas de cicatrices).

Des années de calvaires :

Certains me disaient :

 « – tu t’en fiches des cicatrices, ce ne sont que des pieds,

–  Pas d’hallux Valgus pas d’avis ! Cela fait environ 20 que j’ai les pieds déformés.  Je rêve de porter des jolies sandales sans pouvoir car mon pied dépasse de la semelle. »

C’est pourquoi, j’avoue que l’idée d’avoir des cicatrices quasiment invisibles m’a immédiatement séduite. Oui, enfin je pourrais porter des chaussures ouvertes sans que les yeux soient rivés sur mes pieds ; oui, j’étais un peu parano, oui, je peux le dire, j’étais méga complexée par mes pieds hideux qui en plus de me faire souffrir, me réduisaient à choisir toujours le même style de chaussures masculines mais confortables (super sexy).

En prime, en raison de ma déformation, je marchais principalement sur les côtés extérieurs des mes pieds ce qui formait des durillons. Ils étaient tellement épais que j’avais une semelle intégrée en permanence, ce que beaucoup des mes potes – ils sont sympas – appelaient des « pieds de vieilles » (pardon aux mamies qui lisent ces lignes). Qui dit mauvaise démarche dit également problèmes aux genoux et au dos. Cela me faisait de plus en plus souffrir ; il devenait urgent de prendre une décision.

J’ai profité d’une période de chômage pour sauter le pas. Oui, la convalescence est longue donc je vous laisse imaginer la tête de votre employeur à l’annonce de telles opérations.

Puis-je me faire opérer les deux pieds en même temps ?

Parmi les cinq chirurgiens que j’ai consultés, aucun n’acceptaient d’intervenir sur les deux pieds en même temps. Aujourd’hui, les raisons me paraissent plus qu’évidentes : la convalescence m’aurait parue bien plus longue et plus compliquée car je peux vous dire que se retrouver avec un seul pied valide est déjà très handicapant.

Rencontre avec le chirurgien parisien :

En 2013, je me suis rendue chez un chirurgien très réputé à Paris et qui opérait avec la technique percutanée. Toutefois, je ne me suis pas faite opérée. D’une part, ce chirurgien voulait fixer la ré-axation à l’aide d’une vis, d’autre part, je travaillais. Ainsi, 4 à 6 mois d’arrêts aurait pénalisé la petite entreprise où j’exerçais. Cependant, en sortant de chez ce médecin, j’étais sûre de vouloir être opérée en chirurgie percutanée mais quand ?

Entre temps, j’ai discuté avec deux personnes opérées avec la méthode classique et les deux étaient enchantées. Comme j’avais un retour de leur part, j’ai finalement décidé de prendre rendez-vous avec ce chirurgien en 2015.

Rencontre avec le chirurgien à Dreux :

Avril 2015 je le rencontre. Nous programmons une opération pour le mois de mai 2015. J’en parle à mon pédicure lui indiquant que le chirurgien prévoit de me bloquer une articulation qui pourrait devenir très douloureuse. Je lui confie mes craintes. Il me confirme que c’est dommage de faire ça alors que je n’ai que 32 ans.

En parlant de la date d’intervention à ma sœur et de mon inquiétude,  elle me dit qu’une de ses collègue s’est faite opérer à Nancy ; elle me propose d’échanger avec elle. Nous nous téléphonons, elle me raconte son expérience ; elle est enchantée et a préféré la technique percutanée ; elle trouve les arguments qui vont me convaincre de téléphoner chez ce chirurgien très réputé également. À peine raccroché, je contacte le secrétariat de ce docteur ; accueil parfait, jeune femme charmante qui me propose un rendez-vous rapidement. Aussitôt, j’annule la chirurgie chez l’autre médecin qui devait avoir lieu une semaine plus tard. Je suis embêtée d’avoir fait perdre du temps à son équipe et lui. Toutefois, il s’agit de mes pieds et je veux être sûre de mon choix.

Rencontre avec le Chirurgien Nancéien :

En juin 2015, j’ai rencontré le chirurgien qui m’a convaincue de lui confier mes pieds – ce n’était pas gagné ; il compte ré-axer mon gros orteil, retirer la bosse, et « libérer les têtes » de mes autres orteils afin de traiter mon problème de durillons. La chirurgie est relativement lourde. Il doit intervenir sur 4 voire 5 orteils, je dois donc m’attendre à une convalescence longue.  Il insiste bien sur le fait qu’il fait 50% du travail en opérant et que je devrai faire les 50% restant pour que la chirurgie soit une réussite. J’entends bien qu’il va falloir respecter ses directives, à savoir :

  • marcher 5 à 10 minutes par heures (pas plus) pendant 4 semaines
  • le reste du temps, il faudra maintenir le pied surélevé au maximum afin de faciliter la circulation du sang
  • Je garderai le même bandage pendant 4 semaines il faudra donc en prendre soin (ne pas le mouiller, ne pas le salir) car ce pansement permet de maintenir le pied et c’est grâce à cela que les os se ressoudent correctement. Seul le chirurgien est en mesure de faire un tel pansement il est donc impératif d’en prendre soin.

 Une fois ce pansement retiré soit à la fin de la quatrième semaine suivant l’opération, je devrai refaire des bandages moi-même à l’aide de bande de contentions. Six à sept semaines après l’opération, je devrai le revoir  pour contrôler que tout est en ordre avec des radios prises la veille.

Cette fois-ci, je suis sûre de moi ! Nous bloquons une date pour une opération du pied droit fin juin, rendez-vous que je n’annulerai pas ! (alléluia)

Combien de temps dure la convalescence ?

En moyenne, le temps de convalescence varie de 6 à 12 semaines.

combien de temps dure la convalescence

Il sera possible de marcher 5 à 10 minutes par heure le jour même suivant l’opération. Ainsi, la convalescence paraîtra longue. En effet, le reste du temps, vous devez rester assis ou allonger en gardant votre pied surélevé. Pourquoi ? pour faciliter la circulation sanguine et éviter qu’un œdème trop important ne se forme.

Petit à petit, on arrive à remarcher un peu plus longtemps. Toutefois, il faudra compter au minimum 6 bonnes semaines. En effet, pendant les 4 semaines suivant l’intervention, il est conseillé de ne pas marcher plus de 5 à 10 minutes par heure. Cependant, vous pouvez vous fier à votre ressenti et marcher un peu plus longtemps. Attention : si le pied devient raide et lourd, surtout, il ne faut pas forcer.

Conseil : ne pas écouter telle amie qui marchait parfaitement après 4 semaines. Chaque cas est différent. Il faut écouter son corps. En effet, beaucoup de choses influent sur la guérison : la complexité de votre opération, votre état mental, la période à laquelle vous vous faites opérer, la méthode choisie, votre âge.

Contrairement à ce que certains pensent, les personnes jeunes ne se remettent pas forcément plus rapidement qu’une personne âgée. D’après mon chirurgien, cela peut être le contraire, notamment car les personnes entre 20 et 40 ans ont tendance à ne pas respecter les consignes. La plupart forcent ce qui engendre un retard de consolidation. La règle d’or est donc de RESPECTER LES CONSIGNES DU CHIRURGIEN.

Et pour vous, comment s’est passé votre convalescence ? Pensez à laisser un commentaire et à partager cet article.

L’opération est-elle douloureuse ?

À la question « l’opération est-elle douloureuse ? » la réponse est NON car vous êtes endormi(e)s.

En revanche, dans les jours qui suivent l’intervention, lorsque le pied se réveille totalement, cela peut être très douloureux.Par conséquent, je vous conseille de bien prendre vos médicaments dans les jours qui suivent l’opération afin que la douleur ne s’installe pas. J’ai fait l’erreur de négliger la prise de médicaments ce qui a engendré une très vive douleur ! J’avais l’impression de recevoir des coups de marteaux dans le pied, c’était vraiment horrible pourtant j’ai habituellement une bonne résistance à la douleur. Durant les cinq jours qui suivent l’opération, je vous conseille donc de suivre le traitement qui soulagera voire annulera la douleur.

Souvent, de la morphine est prescrite, notamment par les chirurgiens qui utilisent la technique d’opération classique. Mon médecin évitait cela, en revanche, en raison de mon allergie au paracétamol, il m’en a exceptionnellement prescrit. Finalement, avec cette méthode d’opération qui je le répète est moins traumatisante pour le pied, j’ai pu constater qu’une simple prise d’ibuprofène suffisait à me soulager – ne digérant pas la morphine, j’ai dû tenter de trouver une autre molécule.

Chers lecteurs, Chères lectrices, si vous avez été opéré(e)s, était-ce douloureux pour vous ? Pensez à laisser un message en bas de page et à partager cet article.

Retour aux questions fréquentes.

Combien de temps dure l’opération d’un Hallux Valgus ?

operation hallux valgus
La durée de l’intervention dépendra de plusieurs facteurs. Il est évident que cela sera plus long en cas d’intervention sur les deux pieds en même temps.
intervention sur un pied :

L’opération d’un hallux valgus dure entre 20 et 45 minutes en fonction de la complexité. De rare cas nécessitent une intervention plus longue.

Chirurgie des deux pieds :

Dans ce cas,  l’intervention sera plus longue. L’opération de Yannis a durée 1H30. Ce jeune internaute qui s’est fait opérer de ses hallux valgus a eu la gentillesse de partager son expérience sur le forum et a accepté une interview.

Hallux Valgus : quand opérer ?

Hallux valgus, problème esthéTIQUE OU VRAIe DOULEUR ? CE sont les questions à se poser avant de se faire opéRER.

Quand faut-il faire opérer un hallux valgus ?

Il est vivement conseillé de se faire opérer si la douleur de vos hallux valgus devient insoutenable, si vous n’arrivez plus du tout à vous chausser.

traitement hallux valgusAttention, il est déconseillé de se faire opérer simplement pour des raisons esthétiques. En effet, tous les médecins affirment qu’un pied indolore peut devenir douloureux après l’opération. Il faut donc seulement se faire opérer en cas de réelles douleurs ou impossibilité de se chausser car toute opération présente des risques. Oubliez donc le préventif.

Je récapitule : si vous n’avez pas de douleur et si vous pouvez vous chausser alors inutile de vous faire opérer car il s’agit là d’une opération lourde.

Je tiens également à souligner que le mental est très important pour une bonne guérison. Ainsi, il est préférable d’intervenir durant une période où tout va bien dans votre vie personnelle et professionnelle.

Et vous, avez-vous déjà envisagé DE VOUS FAIRE OPéRER DE VOS HALLUX VALGUS ? SI oui, pourquoi ? Vous pouvez laisser un commentaire en bas de cet article.

Quelles sont les principales causes de l’Hallux Valgus ?

oignon piedL’Hallux Valgus touche principalement les femmes (environ 95% des cas). D’après ce que j’ai lu sur le site de Caroline Macaron, cela représente environ de 6 millions de femmes en France.

Pourquoi les femmes sont-elles plus touchées ?

Je n’ai pas réellement réussi à trouver de réponses satisfaisantes mis à part peut-être, le fait que les ligaments des femmes seraient plus élastiques. Ainsi, cette « souplesse » des ligaments ne permettraient pas de bien stabiliser le 1er métatarsien lui donnant la possibilité de se déformer.

Aussi, plusieurs sites et chirurgiens parlent d’un facteur héréditaire. Certains précisent même que cela viendrait du côté maternelle… Tout cela me paraît cependant sans grande importance. En effet, si c’est le cas, il n’y aucune solution pour contrer la déformation.

Toutefois, il existe d’autres facteurs sur lesquels nous pouvons faire attention. Afin d’éviter une déformation ou de ralentir l’évolution, il faut :

Bien se chausser. Le chaussage joue un rôle très important, il est vivement conseillé d’éviter de porter des talons hauts régulièrement et des chaussures à bouts pointus ou trop serrées.

Aussi, la surcharge pondérale est un facteur prédisposant et aggravant.

Et vous, connaissez-vous la cause de votre hallux valgus ? Vous pouvez laisser un commentaire en bas de cet article ou participer au FORUM!